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miércoles, 6 de febrero de 2013

LE MONDE À FLEUR DE PEAU DE SARAH CARON. Parismatch.com

CULTURE-MATCH | LUNDI 19 MARS 2012
EXPO. LE MONDE À FLEUR DE PEAU DE SARAH CARON
Sarah Caron s'expose à Mougins
Grand reporter et photographe au talent exceptionnel, Sarah Caron occupe une place à part dans l‘univers du photoreportage. Elle expose en ce moment au Musée de la photographie de Mougins.
Cela fera bientôt vingt ans que cette jeune femme à la svelte silhouette et à la voix ferme et douce promène ses objectifs à travers le monde : Cuba, Pakistan, Chili, Afghanistan, Myanmar, Etats-Unis, Espagne, Cambodge, Niger, Indonésie, Thaïlande, Israël, Palestine… Nombre de ses reportages ont d'ailleurs été publiés dans Paris Match.

Sarah Caron est souvent au cœur de l'événement, comme en 2007, seule journaliste occidentale à pouvoir rencontrer Benazir Bhutto lorsque le président Mucharraf décrète l'état d'urgence au Pakistan. Mais, comme le raconte Caroline Mangez, rédacteur en chef de notre magazine et son amie, « Elle ne fonce pas droit sur l’actualité, elle tourne autour. Se cherche dans des histoires méconnues sur la condition des hommes et des femmes dans le monde. » Et ajoute : « Elle rapporte des images de personnages en mouvement, ces ambiances un peu mystérieuses, qui sont l’une de ses marques de fabrique. Ce qu’elle cherche : palper l’âme des gens, ou bien ces fantômes qui plombent ces zones de guerre, passées ou présentes, qu’elle arpente. »

Et, comme le souligne très justement Arsenio Rodriguez Quintana dans le catalogue de l’exposition, ses « images ne disparaissent pas quand on a cessé de les regarder, elles s’arrêtent dans notre conscience car le niveau de suggestion dramatique avec lequel elles furent prises, invite à réfléchir sur ce qui est en train de se passer, sur ce qui est arrivé avant et sur ce qui va se dérouler après la photo. L’esthétique de ces images et la créativité toute droit venue de la lumière se répandant dans chacune d’entre elles, nous font oublier que beaucoup furent prises dans des lieux de conflits armés ou religieux. » Pour l'écrivain, cette exposition permet aussi de mesurer la capacité de Sarah à transformer un paysage réel en oeuvre picturale : « “Bateau fantôme” me rappelle les tableaux du peintre anglais William Turner obsédé par Venise. La pénombre s’entretissant dans la photo, entre le bateau et nous, semble être le complice du silence et du trafic illégal, ce qui exige de ne pas avoir de lumière. »

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